Experte en rien mais
ayant un avis sur tout, Anne Hecdoth enfonce le clou et se pointe là où on ne
l’attend plus. Que l’heure soit celle d’été ou celle de vérité, celle de la
restitution ou celle de la conclusion, étant donné que la durée de nos vies s’allonge
alors que celle de la planète diminue, et comme notre temps de sommeil moyen
est passé en dessous de 7 heures par nuit, quand est-ce qu’on biaise ?
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Je ne suis pas joignable du vendredi 5 avril au lundi 15 avril. (Christine A.)
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Vous pouvez à tout moment, contourner, obliquer, dévier, tergiverser, louvoyer et même, simuler... (Luc P.)
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Pour une fois... j'ai tout compris 🤪 et j'ai trouvé ça génialement bien formulé. (Cécile B.)
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Cela rappelle un peu la problématique architectes/ingénieurs, et le désarroi de l'entrepreneur pris entre les deux :
* l'ingénieur qui connait presque tout, mais sur un nombre de sujets presque égal à zéro
* l'architecte qui ne connait presque rien, mais sur une infinité de sujets
* et l'entrepreneur qui, à force de côtoyer les deux premiers pendant toute sa carrière, en arrive à ne connaitre plus rien sur aucun sujet... (Michel F.)
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On biaise dans le i après le b et avant le a, heure d'été oblige. (Yo Y.)
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Géniale celle-là, j'adore ! (Cathy ?)
J'ai attendu ! (Virginie A.)
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Plutôt que l'heure d'été, je préfère celle d'être ou celle d'aller. (Marc V.)
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Dis, Anne, tu m'en fais une spéciale Brexit ? C'est très très vain...J'ai attendu ! (Virginie A.)
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Ah, j'aime bien cette vanité-là (Sophie C.)
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To be or not to be ? - Is that the question au fait ? (Anne-Marie F.)
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Avoir un avis sur tout c’est vouloir faire tout à la fois, accumuler sans intégrer, sans synthétiser. Anne Hecdoth, éternelle dilettante, voudrait peut-être qu’on lui dise de se poser, de n’approfondir que quelques champs seulement de la connaissance pour mieux traiter, analyser et avoir, tout compte fait, une meilleure vision d’ensemble moins… superficielle.
A l’instar d’Arman, elle veut avoir l'Heure de tous au risque de voir midi à 14 heures et de finir comme la Vénus des Arts, assujettie à l’angoisse de morcellement, de démantèlement. A vouloir, à tout prix, faire preuve d’ubiquité, partout à la fois, elle finira par perdre le fil… du temps et ne plus parvenir à faire preuve de discernement.
Que ce soit l’heure de prendre le train ou d’aller à l’Opéra, il faut le faire à temps plein mais pas en même temps.
Il y a un temps pour tout. Le temps du rêve, de La Persistance de la mémoire, moyen détourné pour s’entraîner à affronter le réel, et le temps qui nous pousse à défier la réalité, à juger au plus près, au microscope. (Philippe F.)
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L'image montre une œuvre d'Arman accumulant des dizaines de cadrans assez monumentaux d'horloges, symboles du temps qui passe mais aussi de ponctualité ou de retard, avec diverses heures indiquées, érigée devant une façade d'immeuble se détachant sur un ciel qui s'assombrit à l'heure où tous les chats sont gris et les lumières de certaines baies allumées.
RépondreSupprimerLe texte fait allusion
- à toutes sortes de contradictions très sérieuses puisque l'on peut les voir à la télé et même sur les réseaux sociaux
- à l'heure d'été qui permet de bénéficier de plus de lumière le soir, ce qui est bon pour la santé, mais moins le matin, ce qui peut générer des maladies
- à la fin du grand débat national (l'heure de restitution)
- à l'allongement de la vie
- à la collapsologie (la durée de vie de la planète diminue)
- au temps moyen de sommeil qui diminue aussi
- et, bref, à tout ce que l'on voudra selon son imagination et ses propres références culturelles.
Le rapport texte/image évoque l'importance que l'on donne à l'heure et la vanité des polémiques.
L'artiste s'est déjà penchée sur le Brexit et conseille à Virginie A. d'aller voir sa "Vanité n°1605".
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