Si Anne Hecdoth vous fait parfois de l’ombre, c’est pour mieux montrer l'inanité(1) de ses propres Vanités. Pourtant il lui reste encore celle de persister par l’obsessionnalité(2) quasi schizophrénique(3) de sa démarche de mise en images d’objets anodins qui, par leur scénographie, façonnent l’espace en laissant filtrer quelque instant de grâce… qu’elle vous invite ici à découper selon les pointillés du Moucharabieh(4), dont les pleins et les déliés se décalquent en une fragile ellipse médiatrice oxymorique(5), dont elle associe la forme à une opération de transfert et de déplacement sémantique. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour vous aider, le cliché opère des rapprochements inattendus rendus possibles par le cadrage et la spatialisation arbitraire et nébuleuse de l’ensemble des sèmes(6) en jeu dans l’image considérée sans qu’il soit possible de se méprendre sur son sens… Alors ?
(2) « pour faire simple, car il faut toujours simplifier » (G.Perec, l’Augmentation), sorte de psycho-rigidité caractérisée
(3) « pour faire simple, car il faut toujours simplifier » (G.Perec, l’Augmentation), la schizophrénie est une pathologie de la personnalité qui se dissocie en idées délirantes
(4) Le mot arabe dérive de la racine š.r.b. signifiant boire. Le mot vient de l'habitude de boire à l'ombre du moucharabieh où l'on plaçait des cruches(7)…
(5) du grec oxumôros, de oxy signifiant « fin, pénétrant » et de môros signifiant « fou, insensé » – figure de style qui réunit dans un même syntagme deux mots sémantiquement opposés
(6) pfffff ! vous me fatiguez !
(7) Demandez mon analyse du mythe de Pandore (féministes s’abstenir)…
Alors, Pandore ? Quoique... non, je me sens un peu féministe sur les bords. (Malo C.)
La lumière tamisée est douce et perce l'ombre à jour, comme si l'éclat du ciel n'avait de cesse de se déverser sur la terre pour l'enlacer dans ses filets. « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » selon l'oxymore célèbre de Victor Hugo n'a rien à voir avec les dessous de table pour monter au zénith, si courants dans notre société vaniteuse s'il en est. (Anny C.)
J'en connais d'autres qui auraient simplement chanté: "des trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous..." D'ailleurs, ça colle pas trop mal et yapadmo(1) compliqué : Et sous mon ciel de p'tits trous.../Parfois je rêve je divague/Je vois des vagues/Et dans la brume au bout du quai/J'vois un bateau qui vient m'chercher/Pour m'sortir de sous ces trous de sous ces trous .../Mais l'bateau se taille/Et j'vois qu'je déraille/Et je reste sous mes trous dessous mes trous.../J'en ai marre j'en ai ma claque/De ce cloaque/Je voudrais jouer la fill' de l'air.../Laisser ma casquette au vestiaire/Un jour viendra j'en suis sûr/Où j'pourrais m'évader dans la nature/J'partirai sur la grand route/Et coûte que coûte/Et si pour moi il n'est plus temps/Je partirai les pieds devant.../Y a d'quoi d'venir dingue/De quoi prendre un flingue/S'faire un trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou/Un p'tit trou, un p'tit trou, un dernier p'tit trou/Et on m'mettra dans un grand trou/Où j'n'entendrai plus parler d'trous plus jamais d'trous/De petits trous de petits trous de petits trous - (1) Yapadmo est l'arrière petit cousin du redoutable M. Mitsuhirato.(Hervé C.)
Sublime !!! Cette Vanité ne peut pas être vaine : elle est superbe !!! et procure du bonheur : elle a donc une utilité certaine !!! On ne se lasse pas d'admirer le plateau de la table et son ombre qui donnent l'impression d'être 2 objets différents : le plateau est en fer et par magie l'ombre semble être en osier tressé par les mains habiles du vannier. Le regard glisse, émerveillé sur la dentelle des volutes des pieds de la table, qui rappelle en effet les dessins géométriques sophistiqués des moucharabiehs des palais arabes. Pour moi c'est "un instant de grâce" et ça me suffit !!! (Cathy P.)
Quelle intellectuelle cette Odaïle !!! (Sofaille M.)
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