Sur une nappe immaculée, Anne Hecdoth expose les cadeaux que ses amis lui ont offerts ce week-end, près d’une boîte-reliquaire dans son habit de lumière : des petits taureaux terrassés sur un papier de soie rouge, des plaisirs de bouche aux allures kitchs de bouche de métro sculptée par Jean-Michel Othoniel et de nouvelles boucles d’oreilles pour sa collection.
Le fond neutre pourrait stimuler le sens tactile à la manière des natures mortes en trompe-l’œil mais le point de vue plongeant déconstruit tout processus perspectif... Le contraste entre l’assemblage rigoureux des objets dans l’espace et leur désordre apparent, le camaïeu de rouges, l’agencement des aplats blancs et noirs, les différentes textures, rappelant les collages du cubisme synthétique, imposent une réflexion esthétique sur les niveaux sémantiques de l’image.
Ces offrandes (figurines taurines, bijoux, vin, civet de chevreuil…) évoquent-elles une mise à mort annoncée ou relèvent-t-elles d’une convention culturelle ?
- Chœur :
Toréador, en garde ! Toréador ! Toréador !
Et songe bien, oui, songe en combattant qu'un œil noir te regarde et que l'amour t'attend,
Toréador, l'amour t'attend !
José a frappé Anne... Elle tombe morte... Le vélum s'ouvre. La foule sort du cirque.
José [se levant] :
Vous pouvez m'arrêter... c'est moi qui l'ai tuée !
Escamillo paraît sur les marches du cirque [entouré de la foule qui s'acclame, entr'elle Mercédès, Frasquita, Zuniga, Andrès. Escamillo aperçoit Anne étendue morte par terre] ] :
Ah ! Anne ! Anne adorée !
Rideau
Fin de l'Opéra anecdotique ! (Anny C.)
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